Pour comprendre comment on rend une montre étanche, il faut quelques notions sur son anatomie.
L’étanchéité d’une montre est généralement assurée par des joints aux divers endroits d’assemblage des éléments de l’habillage. En effet une boite de montre comporte au moins une carrure, un fond, un verre et une couronne. Souvent la composition de l’habillage est plus complexe avec par exemple une lunette amovible, et des poussoirs. Cela rajoute des joints et des opérations pour le démontage complet — nécessaire toutefois pour assurer l’entretien des joints ou pour un repolissage dans les règles de l’art.Souvent la couronne et les poussoirs ont des joints toriques qui font friction dans leur tubes, avec des constructions variées mais le principe reste identique (cf. photo).C’est un ressort qui assure le retour du poussoir après une pression, il est retenu de l’intérieur de la boîte par des rondelles — bien chiantes à enlever et replacer (cf photo)… —, ou une construction vissée plus élaborée.
Les joints devront être en bon état, non poreux, propres et légèrement nourris à la graisse siliconée (cf Pamela Anderson), et surtout bien replacés, sans pincement ni débris ! Un test par différentiel de pression pourra alors valider (ou non 😅) l’étanchéité.
Je montre ici une machine de test par immersion, on pressurise la cuve montre hors de l’eau, puis on dépressurise une fois la montre immergée, toute fuite se traduit alors par un flux de bulles d’air sortant de la boîte (l’origine de la fuite est visible).
Une autre méthode consiste à mesurer les micro variations d’épaisseur de la boite à l’aide d’un palpeur ; on ne localise pas l’origine mais le test se fait “au sec”… Il faut compter entre 900 et plusieurs milliers d’euros pour de telles machines (sans compter le compresseur 😅).
Voilà vous savez tout !
Venez faire entretenir l’étanchéité de votre montre, ce n’est pas très onéreux et vous pourrez ainsi avoir l’esprit tranquille en portant votre chère montre 🙂