Soyons clairs, cette montre d’un beau diamètre est une pépite ! Elle combine un grand nombre de particularités qui échappent pourtant au premier regards.
Commençons par l’évidence : la boite nous propose ici de belles anses en cornes de vache, généralement l’apanage de très prestigieuses montres Vacheron Constantin. La couronne en forme de champignon prolonge ces lignes audacieuses.
Côté cadran, celui-ci est argenté et sectoriel. Un chemin de fer de minuterie peint en noir à l’extérieur du cadran contient le secteur des heures, à la brillance plus métalisée et dont les index sont ponctués d’inserts dorés incrustés sous la surface. À 3, 6, 9 et 12 heures le marquage est en chiffres romains typo baton, qui n’est pas sans évoquer les cadrans type « California » !
La zone au centre, d’un blanc cassé plus mat, affiche Eska à 12H et abrite le sous cadran de petite seconde installé à 6H.
Un peu d’histoire : Eska est une maison créée en 1918 par Silvain Kocher (S.K., d’où le nom Eska) à Selzach en suisse allemande. La marque s’installera ensuite à Granges (Grenchen) et produit alors des montres pour dame de qualité supérieure. Le choix de l’exportation et du développement de nombreux marchés internationaux fera le succès de la marque durant des décennies !
Après-guerre, il s’agit d’une manufacture comptant 100 horlogers.
Silvain Kocher décède en 1968, il est alors président de la Fondation horlogère suisse. Ses fils continueront à gérer l’entreprise familiale. Contrairement à de nombreuses marques suisses, Eska souffrira peu de la crise du quartz, la marque décidant alors de se concentrer uniquement sur les montres à quartz alors en plein essor. Elle développe au même moment sa présence en France.